Dès qu'il s'agit de réutiliser un bâtiment, des oppositions s'expriment. La décision de conserver ou de détruire ne répond pas seulement à des critères rationnels : certains des exemples étudiés correspondent à des coups de coeur, d'autres résultent d'un travail d'analyse très poussé.
Réutiliser le patrimoine ancien est une leçon en matière de développement durable : il faut reconnaître à ces bâtiments leurs qualités de souplesse et de flexibilité et s'en inspirer.
La réutilisation du bâti existant nécessite que l'on s'intéresse à son histoire, à son environnement afin qu'il puisse évoluer. Un dialogue doit s'instaurer entre le programme et le bâtiment et, surtout, l'intervention sur le bâtiment doit se faire avec humilité et discrétion : ce n'est qu'un moment dans l'histoire du bâtiment. Parmi les exemples, on notera :
- la bibliothèque universitaire du Creusot dans l'ancienne halle aux grues inscrite à l'IMH (Pierre Colboc), une opération très complexe à double maîtrise d'ouvrage, deux jurys...
- les locaux de la police scientifique et technique, à Écully, (Albert Constantin - Atelier de la Rize, architecte), dans un bâtiment des années 70
- la manufacture des tabacs à Nantes transformée en équipements municipaux et en logements
- un presbytère reconverti en mairie et centre associatif...