"Victor Hugo assimile un édifice à un livre autrement plus durable qu'un manuscrit ou un imprimé. Nos maisons paysannes peuvent-elles afficher une telle prétention ? Qui en douterait à considérer la longévité des matériaux utilisés pour les construire : des centaines d'années pour le bois à des milliers d'années pour les matériaux géosourcés. À cela s'ajoutent les badigeons à la chaux qui contribuent à la conservation des enduits sur les structures anciennes.
À l'inverse, l'isolation par l'extérieur, favorisée par les aides de l'État, provoque des pathologies irréversibles mettant en péril notre bâti ancien. De même l'emploi du ciment peut ruiner en 15 ans une maison à pan de bois vieille de quatre siècles. Pourtant, grâce au génie des bâtisseurs qui nous ont précédés, les ouvrages en terre crue constituent des exemples. À tel point que les scientifiques s'intéressent aujourd'hui aux paramètres influant sur la durabilité de ces constructions."

Sommaire :
Des vaisseaux faits pour voguer sur le temps
A la recherche des secrets de la longévité
Vivre et revivre... une grange convertie en logis
Une histoire bien ancrée
Quelle pérennité pour le bâti vernaculaire en terre ?
Pas si durable que ça, l'isolation thermique du bâti ancien par l'extérieur !
Chronique d'une mort annoncée
La face cachée des règles de l'art