"Certains territoires, même structurés par un urbaniste chevronné, cumulent les contraintes et présentent un caractère ingrat. Pourtant, dès qu'apparaît une dynamique innovante de mise à disposition, tous les terrain de la ville dense méritent un devenir architectural et paysager. La cherté du foncier implique un montage financier par-delà la frontière entre patrimoine public et promotion. Rien ne s'oppose à ce qu'un bâtiment privé participe à l'étanchéité d'un ouvrage d'art public. Chevaucher des voies peut devenir aussi performant que d'intégrer les fluides des concessionnaires en infrastructure. Les volumes architecturaux imaginés sous un cumul de contraintes sont généralement d'autant plus profitables qu'il protègent des nuisances. Épannelage fragmenté, superposition de programmes, façade en double peau vont de pair avec les parvis élargis, les jardins d'hiver, les rooftops habités. Alors que les règlements de certaines grandes villes, comme Tokyo, autorisent la création de formes étonnantes, d'autres maintiennent des prospects rigides. C'est dans ce contexte que le renouvellement de La Défense ou certains projets lauréats de Réinventer Paris illustrent une densité assumée malgré la complexité."
Sommaire :
La sobriété foncière, une opportunité de renouveler des typologies complexes ?
Immeuble Hosta, Paris XVe, Hardel Le Bihan
La Métropolitaine, Paris XVIe, Ignacio Prego et Thibaud Babled
Résidence Tenjincho place, Tokyo, Hiroyuki Ito
Tour Odissey, La Défense, Studio Gang - Cro&Co - Crome