"En décembre 2013, le classement de l'étude PISA, qui évalue la compréhension de l'écrit et les connaissances scientifiques d'élèves de 15 ans dans 65 pays, a détruit nos dernières illusions: la France est tombée à la 25e place et les inégalités se creusent. La corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus marquée que dans les autres pays de l'OCDE, et les jeunes issus de l'immigration et de familles défavorisées ont nettement moins de chance de réussir. Mais la destruction de la créativité par les pratiques actuelles n'est pas l'apanage de l'Hexagone: 98 % des jeunes enfants sont surdoués, mais ils ne sont plus que 2 % à la fin de leur cursus scolaire, prêche Erwin Wagenhofer dans son nouveau film choc Alphabet.
Face à ce fiasco, que faire pour que tous les élèves puissent s'épanouir? Définir une philosophie éducative fidèle aux idéaux de solidarité. Valoriser le métier des enseignants afin de leur donner, avec le respect que leur fonction mérite, les moyens d'inventer l'école de demain. Dessiner des établissements qui favorisent des pédagogies adaptées aux réalités du XXIe siècle, et les intégrer à la vie du quartier en les ouvrant aux associations locales. Neufs ou issus d'une rénovation, construits en bois, briques, bambou ou socs de sable, les exemples de ce dossier ouvrent quelques pistes de Nantes à Strasbourg, avec des détours par le Portugal, la Palestine, la Colombie et la Finlande. Le secret du succès? Combiner théorie et pratique en insistant sur le travail manuel, afin de former non plus des têtes «bien pleines », mais des têtes « bien faites »."

Sommaire :
Tout en bambou : École pour la vie à Montebello, Colombie
L'école du désert : Centre pour les enfants à UmAINasser, bande de Gazo
École buissonnière :Groupe scolaire Aimé Césaire à Nantes
Des élèves épanouis : Groupe scolaire et centre communal Saunalahti à Espoo, Finlande
Un cocon dans le béton : Groupe scolaire Saint-Jean à Strasbourg
Utopie scolaire : Jardin d'enfants et école primaire à Cascais, Portugal