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"Tandis que des vivants – les archéologues du centre d'archéologie européenne de Bibracte – retrouvent dans la montagne des bribes indéchiffrables de notre humanité antérieure, des absents dans la plaine – qui furent ouvriers dans l'industrie minière et dans la fonderie – ont laissé derrière eux des restes industriels que nous ne savons même plus lire et déchiffrer, envahis de végétation et devenus illisibles. Ainsi émerge progressivement le sens de la présence et de la disparition des étrangers qui vécurent et travaillèrent dans cette région, où ils ont constitué – Espagnols, Harkis, Polonais – la main-d‘œuvre la plus avantageuse et la plus exploitée qui soit.
Retracer leur présence enfouie dans les paysages post-industriels de cette plaine et de ces montagnes chargées d'une très longue histoire, c'est retrouver une mémoire des lieux et des êtres, et par ce surgissement d'une autre forme de récit sur l'Autre, faire acte de résistance."