"A dix kilomètres de Bourg-en-Bresse, dans le canton de Ceyzériat, s'élève la colline connue sous le nom générique de Mont-July, dernier chaînon des
monts Jura en bordure de la grande plaine qui s'étend à l'ouest.
Orientée nord-sud, elle est limitée au midi par la voie ferrée Bourg-La Cluse, au nord par la route du col de' France. Son altitude moyenne est de 500 mètres, mais, au centre, elle atteint 594 mètres.
De celui-ci court une falaise rocheuse qui fait séparation entre les communes de l ouest : Ceyzériat et Jasseron, et celles de l'est : Ramasse
et Drom.
Le versant ouest est à pic. Au pied du rocher sont des bois-taillis fort escarpés dominant le vignoble, autrefois bien en rapport, aujourd'hui en
friche aux trois-quarts.
A l'est, les terrains, au contraire, sont en pente douce, jadis cultivés pour la plupart, ils sont maintenant couverts de pâturages parsemés de buis et
de genièvre, la dent des chèvres ne permettant pas à d'autres essences de s'y développer.
Ce versant Est appartient tout entier aux communes de Drom et de Ramasse. La première en tient à peu près un tiers, c'est la partie nord qui
s'avance jusqu'aux abords de la chapelle, mais en reste séparée par un espace
de soixante mètres environ. Le sommet relativement plat de cette côte nord, ainsi que son versant un peu abrupt, sont propriété collective, ce qui indique
qu'ils n'ont pas été cultivés depuis très longtemps.
Au contraire, du côté sud jusqu'à la crête de Saint-Julien, les terrains appartiennent à des particuliers et sont bien séparés par des murs. La plupart
ont été cultivés jusqu'aux environs de 1870, alors que la vigne n'avait pas encore subi les ravages du phylloxera. Il en existe encore quelques parcelles
dans la pente.
Cela tient au fait que cette région du midi a conservé des habitants presque jusqu'à nos jours. Le hameau de Saint-Julien, aux abords de la vieille église
dont les murs ont été récemment retrouvés, s'est maintenu, au moins en partie, jusqu'en 1540. Un autre, celui de Tapoirat, un peu plus bas, a subsisté
même plus longtemps. Il comptait encore quelques foyers en 1880. Aujourd'hui, il n'en reste que des ruines autour de la source précieuse qui alimente
en eau Ramasse-le-Haut.
Cet ancien état de choses explique comment il a pu jadis exister trois édifices religieux sur la crête, et que tous trois soient encore aujourd'hui sur le territoire de Ramasse. Ce sont eux qui nous intéressent particulièrement dans cette étude".