« C'est la collusion de deux phénomènes majeurs. Avec la pandémie, le télétravail se généralise, les bureaux se vident alors même que le besoin en logements ne cesse de s'accentuer, la production du neuf ne suffisant pas à répondre à la demande. Recycler les bâtiments tertiaires obsolètes pour y habiter, l'équation paraît simple. Il n'en est rien. Les montages financiers et techniques de ces projets sont complexes. Coûteux, ils se heurtent à nombre de freins qui empêchent jusqu'à présent de propulser un marché encore confidentiel. Nous sommes néanmoins à un tournant. Ces opérations pourraient prendre une ampleur inédite sous l'effet de la crise sanitaire qui a également mis en lumière la nécessité d'améliorer la qualité du logement en France. Précipitées par la pandémie, ces transformations potentielles de bureaux vacants sont autant d'opportunités pour pallier le manque de foncier disponible, repenser le déjà-là mais aussi sortir d'une offre standardisée qui a montré ses limites. »
Sommaire :
Introduction - Transformation des bureaux en logements : le salut de l'habitat ?
(1/3) « Accompagner les territoires pour favoriser l'acceptabilité de ces projets » - Entretien avec Alexandre Chirier, président d'Action Logement
(2/3) « Repositionner des bâtiments obsolètes dans le récit urbain » - Entretien avec Olivier Waintraub, directeur général de SEERI et de Patrimoine & Valorisation
(3/3) « Passer n'est pas effacer » - Entretien avec Patrick Rubin, Canal architecture
Les réalisations :
. « Une réparation plutôt qu'une réhabilitation lourde » - Le 58, rue de Mouzaïa, Paris 19e, Canal atelier d'architecture
. « Rendre vivable un bâtiment qui n'a pas été conçu pour » - La résidence Bertelotte, Paris 15e, NZI Architectes
. « Effacer l'esthétique des bureaux et doter chaque logement d'un espace extérieur généreux » - La villa Rohan, Bordeaux, Atelier Cambium
. « Valoriser la singularité au cas par cas » - Les Cèdres, Issy-les-Moulineaux, La Soda
. « Retrouver les volumes intérieurs pour améliorer la qualité architecturale des logements » - Îlot Saint-Germain, Paris 7e, François Brugel, h2o Architectes et Antoine Regnault
. « Respecter un bâtiment existant, c'est parfois le transformer, le compléter, le finir » - Flat Iron, Paris 14e, BFV