"ll est une coutume populaire de marquer nos anniversaires. C'est une sage tradition
qui permet aux membres d'une famille ou aux membres d'une association de se rapprocher et de faire ensemble le point au cours de festivités ou agapes plus ou moins importantes en fonction
de l'anniversaire célébré.
Mais il y a des anniversaires qui frappent l'opinion ou la vie des gens. Le passage à l'an 1000 aurait, dit-on, fait craindre à beaucoup la fin du monde ; d'une façon générale, on marque dans le monde moderne, le passage du siècle « exposition universelle à Paris en 1900 », ou l'activité d'un siècle : « Le Grand Siècle » (siècle de Louis XIV), « le Siècle de Périclès », « le Siècle des philosophes » (XVIIIe siècle).
Plus près de nous, chaque année, la fête des classes célèbre ceux qui ont 10, 20, 30 ans... mais sans aucun doute les centenaires sont les rois de la fête.
Il semble que ce chiffre 100 fascine plus que tous les autres - on marque le centenaire de la naissance ou de la mort de telle personnalité célèbre - le centenaire
d'une oeuvre exceptionnelle. Mais parfois, le centenaire marque à la fois le souvenir d'une grande joie, d'un tournant de l'histoire accompagné de beaucoup de souffrance comme le bicentenaire de la Révolution. Dans nos villes, il est assez rare que
l'on marque le centenaire d'une réalisation
- ce n'est pas par oubli, mais tout simplement parce que cette réalisation a continué son service et a sous doute subi de nouvelles modernisations comme par
exemple la reconstruction de notre théâtre et de sa salle des fêtes, achevées en 1898, il y a 97 ans - juste après l'ouverture de la « grande percée » qui était déjà « l'Avenue d'Alsace-Lorraine » et qui,
depuis, n'a pas subi de modification significative".